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energie

30 décembre 2006

solaire

Ifrane: L’énergie solaire remplace le bois

28.12.2006 | 17h25

C’est une première au Maroc. Plusieurs établissements scolaires et universitaires des provinces d’Ifrane, d’El Hajeb et de Khénifra fonctionnent à l’énergie solaire.

Les travaux d’installations des panneaux utilisant cette énergie alternative ont été lancés le 22 décembre à Ifrane par Mohamed Boutaleb, ministre de l’Energie et des Mines.

Ce projet qui comprend, dans un premier temps, l’équipement en chauffe-eau solaires des lycées Toulouj (province d’El Hajeb), Omar Ibn Abdelaziz et Abou El Kacem Ziani (provinces d’Ifrane et de Khénifra), s’inscrit dans le cadre de la convention visant à promouvoir les énergies renouvelables utilisant des flux d’origine naturelle (soleil, vent, eau, croissance végétale, géothermie...).

Convention signée par le ministère de tutelle avec plusieurs départements ministériels à l’issue du débat national sur l’énergie à Skhirate.

"La diversification des sources d’énergie et le développement des énergies renouvelables figurent parmi les priorités de la stratégie énergétique nationale. Et l’énergie solaire contribue à hauteur de 8% dans la réalisation du programme d’électrification rurale globale (PERG)", indique Boutaleb.

Hassan Aourid, wali de la région Meknès-Tafilalet souligne, pour sa part, l’importance de l’utilisation de ces énergies alternatives au chauffage par le bois, notamment dans des régions aux conditions climatiques dures. Conditions qui ont des conséquences néfastes sur le secteur éducatif et poussent souvent à l’abandon scolaire. Le wali a, par ailleurs, appelé à la tenue d’une rencontre régionale annuelle sur les énergies renouvelables pour promouvoir leur utilisation. A noter que ces énergies (hydroélectrique, solaire et éolienne) sont une solution adéquate contre la déforestation et l’épuisement des ressources en bois. Certains spécialistes estiment aussi que grâce à ce potentiel énergétique largement inexploité, les montagnes peuvent aider à diminuer la consommation mondiale de combustibles fossiles, qui sont une cause principale du réchauffement de la planète.

"Les énergies renouvelables peuvent apporter une sécurisation de l’approvisionnement par la diversification et la mobilisation de ressources locales. Elles contribuent à la généralisation de l’accès à l’énergie et peuvent participer de manière plus importante à la satisfaction de la demande énergétique liée au lancement des grands chantiers de développement: INDH, logements sociaux, plan Azur, plan Emergence, mise à niveau des services sociaux de base", explique Amal Haddouche, DG du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) lors de sa présentation des grandes lignes du programme national pour le développement des énergies renouvelables. Une manifestation co-organisée par la province d’Ifrane, le Centre régional des investissement (CRI) de Meknès-Tafilalet et le ministère de l’Energie et des Mines. Elus, opérateurs locaux et professionnels de la filière solaire thermique ont ainsi pu débattre de la problématique énergétique dans la région et envisager les solutions pour un meilleur accès à l’énergie.

Le ministre a, à cette occasion, annoncé la mise en place de programmes structurants visant la diffusion de services énergétiques durables dans le monde rural, l’équipement de 150.000 foyers, la construction de 1.000 maisons d’énergie. Des projets pour une meilleure gestion de la consommation énergétique dans le secteur industriel sont également prévus.

Economies

Les énergies renouvelables, y compris l’énergie hydraulique, contribuent actuellement à hauteur de 4% dans la balance énergétique nationale.

L’objectif du débat national sur l’énergie est de rehausser leur contribution à 20% du bilan électrique national et 10% du bilan énergétique à l’horizon 2012.

Une récente mesure incitative mise en place, concernant la baisse de la TVA de 20 à 14% sur les chauffe-eau solaires, a été adoptée à l’initiative du ministère de l’Energie et des Mines dans le but de diversifier les sources d’énergie et de contribuer au développement durable du Maroc. D’autant plus que le contexte est actuellement porteur en raison des préoccupations environnementales, mais aussi de la forte pression structurelle sur les prix des énergies fossiles.

Les énergies renouvelables sont sources de richesse. Ce marché est en effet en croissance rapide. Sur le plan international, le chiffre d’affaires en 2005 représente 40 milliards d’euros.

Rachida BAMI

Source : L'Economiste

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